Ceux qui connaissent Michel de Certeau dans notre univers professionnel des TIC en éducation et dans la société parlent souvent de « l’invention du quotidien » et son opus sur « les arts de faire ». Évidemment, ce chercheur a écrit bien d ‘autres choses et ses lecteurs le savent. Ce sont aussi des articles qui ont été rassemblés. C’est le cas de cet ouvrage intitulé « la culture au pluriel » (Seuil, essai, Point, 1974 – 1987). Dans cet ouvrage il y a un chapitre consacré à « la culture et l’école (p. 105 – 123). Il sera intéressant (mais plus tard) de confronter ce texte aux écrits d’ Hannah ARENDT.( La crise de l’éducation. in La crise de la culture, Folio, 1991).
En attendant d’entrer davantage dans l’approfondissement, je livre ici quelques passages du chapitre évoqué car ils sont directement en lien avec le questionnement sur le numérique éducatif, sa place dans la société et dans l’école. Mais surtout ils questionnent plus fondamentale le lien entre contenus d’enseignement et vie en société.
Passage 1 – (p.110)
« Dans la mesure même où le savoir scolaire perd son crédit, où il se trouve remplacé par des connaissances acquises ailleurs et plus rentables, où il n’est donc plus aussi étroitement lié à la loi d’une société, il est perçu davantage comme l’artifice qui cache les conflits plus « réels » de la communication. L’expérience pédagogique reflue alors sur la psychologie de groupe. Plus le savoir se marginalise, plus les problèmes de la relation envahissent le terrain qu’il occupait. A bien des égards, c’est l’indication d’un rôle nouveau de l’école. Mais cette tendance entraîne des effets contraires : un raidissement sur l’objet traditionnel de l’enseignement, ou bien une volonté de résoudre par la seule amélioration des programmes les difficultés créées par un nouveau fonctionnement de l’école dans la société. »
Passage 2 (p.106) consacré à la langue française et son enseignement :
En poursuivant la lecture de ce chapitre, je proposerai une lecture commentée de cet écrit et tenterai ensuite de le mettre en perspective avec les questions du moment. Toutefois, ces trois premiers passages devraient vous inviter à la lecture et bien sûr au débat…
A suivre et à débattre
Commentaires