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« Face à ces mutations,
sans doute convient-il d’inventer
d’inimaginables nouveautés,
hors les cadres désuets
qui formatent encore
nos conduites et nos projets.
Nos institutions luisent d’un éclat
qui ressemble, aujourd’hui,
à celui des constellations
dont l’astrophysique nous apprit jadis
qu’elles étaient mortes déjà
depuis longtemps. »
MICHEL SERRES,
Mardi 1er mars 2011,
Séance solennelle
« Les nouveaux défis de l’éducation» .
http://nouveaux-defis-education.institut-de-france.fr/serres.html
Bonsoir Bruno,
je vais profiter de l’aubaine de cette référence aux « dimensions et terrains de jeux » pour donner mon avis et faire une analogie sur la pédagogie autour d’ une discipline qui m’est chère…
Tout d’abord, je pense que l’usage du numérique va reposer certaines questions pédagogiques autour de l’apprenant.
– Pour le faire entrer en activité et le faire réussir, il y aura certainement une réflexion à mener sur les représentations. En fonction des âges, du genre, ou de sa propre culture entre t’on de la même façon dans les usages et en retire t’on les mêmes bénéfices ? Va t’on proposer des activités axées plus sur des interactions sociales ou solliciter des applications visant à scorer l’adresse à ds fins compétitives ou de classement ? Comment concilier le côté ludique et plaisir de l’apprentissage et la mise à distance pour un usage raisonné des outils et ressources. Ainsi le choix des contenus numériques interroge le public scolaire auquel on s’adresse.
– La gestion des groupes et des pairs m’interpelle aussi. intervenir à 6 avec une tablette n’a pas le même impact qu’à 2 ou seul. Alors si les moyens sont suffisants, quels sont les arguments pédagogiques qui vont induire les choix de groupements. Dans ma discipline, comme dans d’autres surement, on sait que mettre des élèves d’expertise proches sur un apprentissage à des effets positifs sur les résultats. S’interroge t’on alors suffisamment sur le niveau de maitrise des élèves avant de les lancer ensemble sur des outils ?
– J’ai plusieurs fois entendu que le numérique faisait évoluer l’enseignement de type frontal. De la même façon que sur un terrain d’eps où les élèves sont éparpillés en fonctions des tâches ou des ateliers, l’espace d’apprentissage va devoir évoluer mais aussi être redéfini avec des limites et une organisation identifiées par les élèves sous peine de déboucher sur une une forme de loisir numérique non directif. Sur le numérique touchant au pédagogique, je vous rejoins aussi sur ce point : l’évolution tend à rendre possible des choses qui ne l’étaient pas ou seulement en gestation. C’est la mobilité, la miniaturisation et l’usage des réseaux non filaires qui rend possible l’éclatement de l’espace classe. Là encore pas de réelle nouveauté mais des évolutions rendues possible
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J’ai parlé d’analogie car ces quelques remarques se retrouvent dans l’histoire de ma discipline qui si elle bénéficie d’une bonne réflexion pédagogique à été marqué par les évolutions technologiques et structurelles faisant évoluer les pratiques et en réinterrogeant la relation enseignant-enseigné. La création des terrains d’eps, les structures couvertes les aménagements urbains ont modifié le champ de nos pratiques tout en favorisant la gestion ds élèves à travers des interactions diversifiées.
Je vais clore car vu l’heure tardive, j’ai bien peur que mes idées ne se dispersent et n’apportent plus la garantie d’un commentaire pertinent sur le sujet. Mais dans l’esprit, j’ai bien l’impression que l’on redécouvre la pédagogie sans toutefois la renouveler réellement.
Au plaisir
Pascal N.
Auteur
Bonjour Pascal
Merci beaucoup de cette contribution riche et éclairante.
Bruno
Selon moi, les TIC font clairement rupture dans nos usages traditionnels, d’ailleurs certains auteurs évoquent presque une « révolution anthropologiques » et qui va dans le sens d’une très forte redéfinition de l’usage de l’écrit dans nos pratiques sociales. Ceci pose la question : Qu’est ce qui se passe quand on intègre de nouveaux instruments dans les pratiques professionnelles ? Il faut, de fait, savoir en discuter.
A l’heure actuelle, on a plus le choix : pour des raisons républicaines, démocratiques, éducatives et cognitives l’école doit être dans son temps, doit former aux compétences nécessaires aujourd’hui. Il y a de véritables enjeu à leurs intégrations que ce soit des enjeux culturels, de formation mais aussi pédagogiques. En ce sens, la pédagogie magistrale doit s’associer à de nouveaux outils. L’enfant n’apprend pas mieux avec un ordinateur.
L’ordinateur en lui -même ne dit pas l’usage que l’on va en avoir. Son utilisation doit se faire sous certaines conditions qui nécessite d’être réfléchit. C’est l’outil et l’intention d’usage qui va en faire un instrument. De plus, il me semble aujourd’hui important d’accompagner les enfants dans la formation à internet et à ses méfaits, développé en quelque sorte, une certaine culture éducative autour de ces objets.
Je poursuis aussi cette réflexion sur mon blog : http://lsef12tic.unblog.fr/
hélène
Auteur
Juste une première remarque sur la phrase : « l’ordinateur en lui-même ne dit pas l’usage que l’on va en avoir ». Chaque objet technique embarque une part d’humain dans sa conception. or cette part d’humain contraint davantage l’usage qu’on ne le croit. Comparez un ordinateur avec un netbook, une tablette et un smartphone, voici quatre ordinateurs qui induisent des types d’usage.
Pour en faire un instrument il faut en mesurer l’implicite technique/humain et se situer soi-même dans son implicite pédagogique.
Il est toujours questionnant de lire dans votre texte l’allusion immédiate aux « méfaits », n’y a-t-il pas d’autres angles de lecture par lesquels aussi entrer dans l’éducation ?
Je vous rejoins sur l’implicite pédagogique, j’évoquerais plus en ce sens la notion d’intention pédagogique. Il faut en effet didactiser ses instruments et prendre en compte comme vous venez de le dire cet implicite technique/humain.
Pour de ce qui concerne les « méfaits », il est bien entendu que ma réflexion se porte aussi, entre autres, sur l’aspect démocratique de la compétence dans l’accès à ces instruments pour les familles, notamment celle les plus en difficultés. Elle se porte aussi sur l’aspect culturel où il faut bien voir aujourd’hui internet comme un véritable espace d’interactions et d’expression culturelles qui doivent être mis à disposition des élève dans leurs apprentissages. Je travaille dans le cadre de mon blog sur la lecture de divers dispositifs mis en place par des enseignants à des fins pédagogiques et qui s’inscrivent pleinement dans ce que vous avez évoqué plus haut. Mais, mon propos était aussi de voir le numérique comme un réel enjeu vis-à-vis de ce que je nomme « les méfaits » dans le sens où il me semble nécessaire d’aider et d’accompagner les enfants à s’approprier l’intelligence des réseaux afin d’éviter toutes les dérives que l’on connait.
Auteur
Il me semble qu’il faut être assez prudent sur les dérives. Les travaux d’enquêtes ont montré une intelligence pratique des jeunes assez étonnante dans ce domaine des méfaits et dérives. La médiatisation de quelques cas ne doit jamais faire oublier que, comme le dit Michel Fize, 80%, au moins des adolescents vont bien…
L’entrée par les méfaits et les dérives produit un effet loupe bien connu en éducation. Par exemple, si on demande à un enseignant de parler des difficultés des élèves, il va souvent accorder une importance plus grande aux problèmes rencontrés alors qu’en réalité ils ne concernent que peu d’élèves. Cette attitude est courante car 20% des jeunes dans une classe procurent 90% des soucis de leurs enseignants. A force de parler des problèmes on ne finit que par voir les problèmes (la SNCF en sait quelque chose).
L’implicite est pour moi une intentionnalité inconsciente, parfois idéologique. L’intention est la trace explicite que l’on peut soit observer soit entendre de la part de l’auteur (difficile avec les technologies)…
[…] See on http://www.brunodevauchelle.com […]
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